Avec ce livre, Sorj Chalandon devient pour moi un auteur incontournable. J’avais lu Retour à Killybegs il y a deux ans. Roman marquant : la trahison sur la scène du conflit irlandais. Cette fois-ci, Chalandon frappe fort. Il situe son roman sur la scène libanaise, un des innombrables théâtres de la douleur du monde. Et c’est bien de théâtre qu’il s’agit ici. Un dissident grec juif, réfugié à Paris, met tout en oeuvre pour monter l’Antigone d’Anouilh à Beyrouth, en plein coeur de la guerre. Son rêve: que les comédiens proviennent des différentes communautés, celles dont les protagonistes s’entretuent. Malade, il fait promettre à un ami, un de ses anciens étudiants, de mener à terme ce projet utopique. Ce dernier y sera complètement happé. Roman des plus bouleversants, roman coup de poing. À lire impérativement.
Voir l’entrevue sur le site de France 24:
http://www.france24.com/fr/20130912-litterature-quatrieme-mur-sorj-chalandon-guerre-liban-grasset
