Vous voulez participer au 12 août et encourager la littérature québécoise, mais vous ne savez pas trop quoi acheter? Nos libraires vous proposent ici leurs coups de cœur en littérature québécoise! Parions que vous y trouverez quelque chose qui vous plaira!
Petites Cendres ou la capture – Marie-Claire Blais, Boréal
Roman polyphonique aux personnages marginaux, inquiétants, émouvants et beaux…De sa prose envoûtante et incantatoire, Marie-Claire Blais dresse un portrait sensible et lucide d’une Amérique contemporaine malade, mais où l’espoir est souverain. Un texte somptueux et total.
Ténèbre – Paul Kawczak, La peuplade
Un géomètre belge est mandaté par le roi de tracer la frontière du Congo. Dans la moite chaleur de l’Afrique où s’est évaporée toute humanité, accompagné de personnages fantasques, il y découvrira l’horreur coloniale, que Paul Kawczak s’approprie habilement, poétiquement. Roman d’aventure virtuose, cette lecture est un fascinant voyage au cœur d’un récit foisonnant qui défie les conventions et laisse le lecteur stupéfait.
Les Foley – Annie-Claude Thériault, Marchand de feuilles
Tout commence par le rire fou d’Eveline Foley découvrant un matin un petit coléoptère dans son champ de pommes de terre. Un rire hystérique qui marquera à jamais le destin des Foley.
D’Irlande au Nouveau-Brunswick, l’histoire relate le destin de cinq femmes, cinq générations de Foley qui n’auront pas la vie facile, toujours suivies de près par cette guigne qui a tout chamboulé.
Les crépuscules de la Yellowstone – Louis Hamelin, Boréal
Une virée en pleine nature, en 1843, sur les traces de John James Audubon, naturaliste, peintre et écrivain américain, à l’époque de la traite des fourrures. Dépaysement garanti!
Jenny Sauro – Marc Séguin, Leméac
Marc Séguin, artiste peintre de réputation internationale et écrivain, raconte dans son dernier roman l’impact de la disparition d’une jeune mère en voulant sauver son fils de la noyade sur les habitants de sa ville. Récit d’une grande sensibilité.
Une fille pas trop poussiéreuse – Matthieu Simard, Stanké
« J’ai vu l’entaille sur son flanc, le sang séché, et j’ai compris qu’il n’y avait pas de hasard. La horde d’abandonnés que nous étions n’avait pas survécu grâce à la chance. Nous avions été choisis pour nos blessures. »
Entre les lignes de son dernier roman, Matthieu Simard provoque la fin du monde. On se retrouve alors main dans la main avec celui-ci, dans la solitude de ses pas, à travers les rues de Montréal et les routes du Québec. Errant entre les différents compagnons de voyage, l’auteur nous amène à requestionner nos relations, nos envies et nos rêves aux confins de cet univers post-apocalyptique.
Nirliitt – Juliana Leveillé Trudel, La Peuplade
Ce texte se veut une lettre écrite par une femme blanche qui travaille dans le Nunavik à son amie disparue, Eva. C’est un livre coup de poing habité par une poésie mélancolique. La vie des Inuits y est décrite sans fard, frontalement, dans une écriture pleine de beauté et de violence.
Chauffer le dehors – Marie-Andrée Gill, La Peuplade
« Chauffer le dehors » prend racine dans ce désir d’abattre les stéréotypes liés à l’autochtonie. À travers ses poèmes, Marie-Andrée Gill calque son quotidien, entoure son intimité et surligne ses maux. Elle aborde la décolonisation au « je » en adoptant le langage du territoire, qu’elle tisse au fil de ses vers. Pour la poète innue-québécoise, ce recueil reste avant tout un moyen d’exprimer son amour-propre et d’affirmer son identité.
Et arrivées au bout nous prendrons racine – Kristina Gauthier-Landry, La Peuplade poésie
Native de Natashquan, Kristina Gauthier-Landry nous fait découvrir la Côte-Nord à travers ses poèmes. Elle porte un regard sur les petits détails du quotidien, ses souvenirs d’enfance et les merveilles du territoire.
Nous n’irons plus aux urnes – Francis Dupuis-Déri, Lux
Passé sous le radar à sa sortie, puisque défenseur d’une position pour le moins critiquée, Nous n’irons plus aux urnes réussi, par une argumentation rigoureuse et pragmatique, à établir une brillante défense de l’abstentionnisme électoral. Une lecture éclairante et nécessaire, qui ne manque pas de mordant!
Pour nous libérer les rivières – Hugo Latulippe, Atelier 10
Dans cet essai, chaque chapitre vient rappeler pourquoi l’art est si essentiel dans nos vies. La plume enthousiaste et engagée de l’essayiste souligne tour à tour qu’il est un moyen de penser, de résister, de s’ouvrir à l’autre et d’accéder à la beauté dans un monde qui nous uniformise et ne s’intéresse qu’à notre productivité. Il ne s’agit pas d’un texte abstrait, l’auteur montrant les liens directs entre art, action et engagement.
La série de romans jeunesse Hare Krishna / Hare Rama / Mayapur – François Gilbert, éditions Leméac
Cette série de romans traitant de la spiritualité, un thème rarement abordé dans la littérature jeunesse, m’a fait réfléchir, m’a captivée et surtout m’a fait du bien en cette période de confinement. Les romans sont écrits avec humour et se sont pas moralisateurs.