Commentant le livre gagnant, Anne-Marie Genest, de la Librairie Pantoute à Québec, s’exprime ainsi : «Lire Arvida, c’est explorer les profondeurs de l’âme humaine et ce qui l’anime de l’extérieur. Dans les différentes histoires de ce livre, l’auteur invente sa famille, ses voisins et la foule d’individus bigarrés qui peuple sa ville, ses souvenirs (trafiqués ou non), sa tête… Et maintenant, la nôtre.»
Apprenant le choix des libraires, Samuel Archibald écrit: «Les libraires du Québec ont pris Arvida, patente à gosse et bibitte à poils, et en ont fait quelque chose comme un classique instantané. Et moi, je n’ai presque rien à voir là-dedans. C’est pour ça qu’il me faut remercier les libraires pour ce prix, mais aussi pour tout ce qu’ils ont fait pour Arvida depuis sa sortie. Mais si j’ai compris une chose, dans la dernière année, à propos de ces gens, eux-mêmes assez mystérieux, que sont les libraires, c’est celle-là : on ne les remercie jamais mieux qu’en écrivant d’autres livres.»
Dans la catégorie Roman hors Québec, c’est l’auteure Delphine de Vigan qui remporte les honneurs, pour son poignant récit Rien de s’oppose à la nuit. Anne-Marie Genest, de la Librairie Pantoute à Québec, nous livre ses impressions sur l’oeuvre: «On entre dans ce livre comme on écouterait, par l’entrebâillement d‘une porte, les secrets que se racontent les adultes. Puis, l’on s’approche, légèrement mal à l’aise devant ces confidences qui ne nous semblent pas destinées… mais rien à faire, on est envoûté, on veut tout savoir. D’une écriture somptueuse, l’auteure fait l’autopsie d’un amour où se mêlent ressentiment et douceur.»
(Tiré d’un communiqué de l’Association des libraires du Québec)