
En cette période estivale, nous vous proposons des listes de livres que vous pourriez emporter avec vous au cours de vos voyages.
Aujourd’hui, des livres qui se déroulent en Croatie:
– Chaque jour, chaque heure de Natasa Dragnic
Cela fait seize ans que Dora et Luka ne se sont pas vus, bien qu’ils aient été autrefois inséparables : enfants, ils passent leurs journées d’été ensemble sur la plage du petit village de pêcheurs croate dans lequel ils grandissent – jusqu’à ce que Dora déménage en France avec ses parents, laissant Luka seul en Croatie. Lorsque, après tout ce temps, ils se trouvent réunis à Paris de manière inattendue, l’évidence s’impose : ils sont faits l’un pour l’autre. Mais les aléas de la vie s’en mêlent… De la Croatie à la France, du petit port de Makarska aux grands théâtres parisiens, des années 1960 à nos jours, Nataša Dragnic raconte une histoire d’amour hors du temps entre deux âmes inextricablement liées. Une passion faite de baisers qui ont le goût de l’eau salée. De l’air pur, de la lumière, des couleurs éclatantes. Des adieux et des retrouvailles. Une histoire unique et pourtant universelle, simple et bouleversante comme les mots qui la racontent.
– Freelander de Miljenko Jergovic
Karlo Adum se décide à entreprendre un voyage de Zagreb à Sarajevo pour prendre connaissance du testament de son oncle.
Dans sa vieille Volvo, il traverse un pays désormais morcelé en territoires tour à tour croates, serbes et bosniaques. Passages de frontières, villages abandonnés, restaurants en bord de route, rencontres sportives, accidents de voitures et personnages hauts en couleur, tout invite Adum à sonder les recoins les plus sombres de l’Histoire et de sa propre mémoire. Mais qu’y a-t-il donc à Sarajevo qui le pousse à se munir d’un revolver, lui, paisible professeur d’histoire à la retraite ? Pierre tombale d’un espace condamné à toujours renaître de ses propres décombres, Freelander est aussi l’impitoyable radiographie de ce que son auteur appelle la « terreur des petites différences ».
Avec lucidité, Jergovié restitue, non sans humour, le désespoir et la vitalité débridée des Balkans.
– Tout sera oublié de Mathias Enard
« L’été 1991, les Serbes, les Bosniaques, les Croates commencent à se foutre sur la gueule et vingt ans plus tard on me demande d’imaginer un monument qui ne soit ni serbe ni bosniaque ni croate pour cette guerre oubliée plus que terminée.
– Seul un artiste international comme vous peut dessiner quelque chose d’intéressant, on m’a dit. Quelque chose qui ne soit pas partisan, on m’a dit. Qui prenne en compte les souffrances de tous les camps, on m’a dit. Drôle d’idée qu’un monument à la souffrance, j’ai pensé », Pierre Marquès
C’est alors que commence pour les auteurs une traversée des ruines de cette guerre balkanique, pour qui « les souvenirs, les traces, les marques sur les façades, sur les visages, le passé devient la seule façon de voir le présent. » Un roman graphique, premier d’une longue série. « Pierre Marquès, dit Mathias Énard, reprend et transforme les grandes problématiques de l’art contemporain, donnant ainsi une signification profonde et engagée à un médium que certains croyaient en dangerd’extinction : la peinture. »