Actualités du livre • 18 octobre 2010

Anne B. Ragde, une auteure à découvrir

par

La Trilogie des Neshov, Anne B. Ragde

J’en suis à la lecture du 3e tome de la trilogie de l’auteure norvégienne, Anne B. Ragde. Un succès dans son pays d’origine, traduit en 15 langues, et les lecteurs français la découvrent depuis la parution du 1er tome à l’automne dernier. Début cinquantaine, Anne Ragde est la première surprise de son succès. Son propos : autour d’une ferme d’élevage de porcs (eh! oui…), trois frères que tout sépare sont forcés de se revoir au moment du décès de leur mère. L’un s’occupe de la ferme, l’autre vit une vie routinière comme croque-mort dans une ville voisine, enfin le cadet, qui a quitté la ferme sans jamais y revenir, est un aménagiste de vitrines à succès, gay dont le mode de vie est à 1000 lieues de celui de ses frères. Intervient aussi, qui prendra une importance grandissante, la fille de l’éleveur, qui n’a jamais connu son père puisque sa mère l’a quitté peu de temps après être tombée enceinte. La ferme est un monde de conventions, de silences, de secrets. Le récit s’élabore autour de ces prémisses, avec les rebondissements parfois cocasses, souvent tragiques. On sent l’auteure bien attachée à ses divers personnages…et même aux cochons qu’élève Tor.

« Avec le deuxième tome de sa saga, Anne Ragde poursuit son exploration des secrets familiaux. Universel…
D’un personnage à l’autre, Anne Ragde rameute tous les secrets d’une famille en perdition, prise dans les glaces d’un passé inexpiable qui rôde comme un fantôme à l’ombre de cette ferme où « tout ce qui était beau avait été mis de côté pour des jours qui ne viendraient jamais ». Restent ces pages d’anthologie – l’art de dresser un jeune chiot, ou l’arrivée d’une aide-ménagère dans la cuisine de Tor Neshov – où Anne Ragde fait des merveilles, tout en peignant une Norvège prisonnière de ses rituels séculaires. Sobriété, intensité, compassion, voici les atouts de la romancière… » André Clavel, LIRE mars 2010.

Entrevue avec Anne B. Ragde